Prima Roma va t'amener en l'an 41 de notre ère, dans la Rome impériale. Il va te falloir être prêt à faire un grand bond dans le temps pour te plonger dans une époque empreinte de faste et de complots, de luxure et de trahison. Mais avant d'aller plus loin, un bref récapitulatif s'impose.

C'est un épisode un peu oublié, mais avant d'être le grand empire que tous connaissent, Rome a d'abord été une simple ville, une cité-Etat fondée par le légendaire Roi Romulus, en 753 av. JC.. A Romulus, succédèrent les six autres rois de Rome. La royauté s'éteindra avec l'avènement de la République Romaine. Puis, vers le IIIe siècle av. JC, ce qui était alors une simple cité-Etat va commencer à étendre ses frontières, et va peu à peu s'étendre sur une partie de l'Italie, et l'unifier sous son égide avec ses alliés, qui se fondront dans la République Romaine. La République va aussi s'étendre en dehors, notamment en éliminant Carthage, son vieil ennemi juré, s'emparant d'une grande partie de l'Hispanie du même coup, et de l'Afrique du Nord en -149. Puis c'est la Grèce, qui en -146  tombera sous l'autorité romaine. Mais elle connaîtra des jours sombres, notamment lorsque le glorieux général Sylla s'emparera du pouvoir au Ier siècle av.J.C.. Despote implacable et cruel, il est resté célèbre pour avoir en tant que général mis fin à la Guerre Sociale, en matant les dernières cités d'Italie, dont celles des Samnites, et en unifiant tout le pays. Mais il est aussi entré dans la légende avec sa proscription, en couchant sur le papier des listes de noms d'opposants à abattre pour s'emparer de leur fortune et de leurs biens. La République ne s'en remettra vraiment jamais. Un des rescapés de ces purges n'est autre que le célèbre Jules César. La suite? Tu la connais, bien évidemment!

De retour des Gaules qu'il venait de conquérir, il franchit le Rubicon en armes, et défia ouvertement l'autorité du Sénat de Rome, jusqu'alors organe décisionnaire de la République. La Guerre Civile explose avec Pompée, son grand rival, qui fuira vers l'Egypte, avant d'être assassiné sur ordre du jeune frère d'une certaine Cléopâtre. L'accalmie sera de très courte durée, car les Ides de Mars l'attendent. Le 15 Mars -44, accusé par ses opposants de vouloir restaurer la monarchie tant honnie, de fréquenter la "sorcière égyptienne", et d'être son pantin aux dépens de Rome, il mourra poignardé des dizaines de fois par les Sénateurs dans l'enceinte sacrée du Sénat.

Cette fois, la Guerre Civile se ravive, et ce sont le général Marc Antoine, vétéran de la Guerre des Gaules, et un certain Octave, neveu de Jules César, qui s'opposent dans la lutte pour le pouvoir sur trois continents, l'Europe, l'Afrique et l'Asie, tout en menant la traque des conjurés qui ont assassiné César. Le sort de cette rivalité se joue à Actium, où les partisans de Marc Antoine et de Cléopâtre sont écrasés par les forces d'Octave en 31 av. J.C.. Le vainqueur s'emparera après coup de l'Egypte une année plus tard, et affirmera sa victoire totale après les suicides de son rival Marc Antoine et de son amante Cléopâtre. 

Conquêtes de la République Romaine: 




Victorieux, Octave reviendra à Rome, et enfoncera le dernier clou du cercueil de la République Romaine en devenant empereur sous le nom d'Auguste en 27 av. J.C.. L'Empire Romain instauré, Auguste détient le pouvoir entre ses mains de façon autocratique, mais garde une apparence républicaine en perpétuant l'institution du Sénat. Il mettra sur pied une administration efficace et centralisée, ainsi qu'une armée puissante qui ne cessera de repousser les frontières de Rome. Sous son impulsion, Rome deviendra la plus grande ville du monde connu, en se parant de ses plus imposants temples et monuments, mais aussi en propageant l'idéal de prospérité et de sécurité qu'est la Pax Romana. Les peuplades conquises jouissent d'une relative tranquillité, loin des luttes entre chefs tribaux qu'elles pouvaient jusqu'alors connaître. Le droit romain s'exporte dans les provinces, ainsi que l'art, la culture, la religion, l'éducation, et la langue. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le mode de vie romain s'exporte très bien.

En l'an 14 de notre ère, Auguste s'éteint, et c'est son successeur désigné, Tibère, le fils de sa compagne, qui prend sa relève, poursuivant son œuvre. Les frontières restent stables, et les institutions ainsi que les finances sont réorganisées. Mais mal conseillé et vieillissant, cet ancien consul et Gouverneur des Gaules commence à voir des complots et bannit des proches en exil, avant de se retirer à Capri pour mener une existence voluptueuse sur son île, ponctuée de plaisirs pervers très décriée par ses contemporains. Son fils Drusus, qui était son successeur désigné, meurt assassiné par un conseiller de Tibère qui le fera exécuter par la suite. Il mourra ainsi à son tour en 37, à l'âge canonique pour un empereur de 79 ans. 

C'est à partir de cette période que le temps de Prima Roma prend racine, car son successeur désigné n'est autre que Caligula, qui devient Empereur le 28 Mars 37. S'il est d'abord populaire tant aux yeux de la plèbe, le peuple de Rome, que du Sénat, les patriciens, les aristocrates romains, vont très vite déchanter.  Provocation ou folie, nul ne le sait vraiment, mais Caligula sera l'empereur de tous les excès. Il ne lui faudra ainsi que trois ans avant de se faire assassiner par sa garde prétorienne, la garde rapprochée des empereurs. Pourquoi cet acte? 
En une année de règne, c'est 2,7 milliards de sesterces qu'il dilapida. Il est aussi accusé d'inceste avec sa propre sœur Drusilla. Il aurait également ordonné le suicide d'un préfet du prétoire du nom de Macron, après que celui-ci soit tombé  en disgrâce. Pour retrouver de l'argent, Caligula s'est ensuite mis à imposer des amendes et à tuer des individus dans le but de s'accaparer leurs bien et leurs richesses. Il demanda également au peuple de prêter à l'Etat, en prélevant à la fois des taxes sur les procès, les mariages, et la prostitution, tout en vendant aux enchères la vie des gladiateurs lors des jeux du Cirque. Ses contemporains l'ont également décrié pour les immenses orgies dans le palais impérial, et la tenue d'un bordel impérial dans ce même palais, où auraient participé des épouses de sénateurs, finissant d'excéder le Sénat déjà pas mal malmené par l'empereur. Il mettra également à mal l'approvisionnement de tout l'Empire en voulant un pont constitué de navires pour traverser la mer. Enfin, le point d'orgue viendra avec son cheval, Incitatus. Non content de lui faire bâtir un palais, il lui conféra esclaves et domestiques pour recevoir ses invités, avec écuries de marbre et mangeoire en ivoire. Il prévoyait même  de le faire consul, au moment où deux membres de sa garde le poignardèrent alors qu'il revenait du théâtre. 

C'est là que l'aventure commence sur Prima Roma, avec l'avènement du nouvel empereur, Claude, oncle de Caligula, et neveu du premier empereur, Auguste. Sera-t-il lui aussi un despote comme le fut Caligula, ou un empereur éclairé comme l'était son oncle divinisé depuis? Bien malin qui pourrait le dire à l'heure actuelle. C'est à toi de venir écrire la suite de l'histoire. Rome te tend les bras. Franchis l'enceinte sacrée des temples pour honorer les Dieux de Rome, et brandis ton glaive pour en défendre les frontières et les institutions! Ou à l'inverse, essaies de les renverser. La fureur des combats dans l'arène t'enivrera sûrement, pour peu que tu ne sois pas l'un des gladiateurs en train de lutter contre ses pairs ou des fauves venus de l'autre côté de la Méditerranée. Viens arpenter les rues pavées et flâne au milieu des passants cosmopolites et des échoppes bondées de marchandises venues des quatre coins de l'Empire. 

La campagne de Bretagne se prépare pour soumettre toute l'île, et les légions se préparent peu à peu pour cette grande expédition, qui vise à repousser les frontières des minces territoires bretons jadis conquis par César. Sans parler des troupes stationnées en Germanie. Si d'aventure la vie de soldat te tente, sois sûr qu'il y aura de l'action! Sans parler de l'agitation qui peut régner à Rome, entre deux complots des sénateurs, ou une trahison des prétoriens.

Dans la capitale, la vie est douce pour les patriciens, qui vivent dans le luxe de leurs palais, entourés de domestiques et d'esclaves, en pouvant flamber par caprice plus d'argent qu'un plébéien n'en pourrait gagner en toute une vie. Mais cela n'est évidemment pas du goût de tout le monde. A commencer par certains romains, nostalgiques vertueux de la République, ou simples opposants. Il y a bien aussi les juifs, qui ont quitté la Judée pour se disséminer dans tout l'Empire, et qui voient dans les Romains un peuple de décadents et d'idolâtres. Sans parler de ces illuminés d'une nouvelle religion, les chrétiens, horrifiés par le faste et la luxure qui règnent dans la société romaine, et qui rejettent le culte impérial, ce qui leur vaut quelques déboires.

A présent, c'est à toi de choisir ta destinée!

A présent que tu sais l'essentiel, voilà quelques petits éléments qui t'aideront à t'immerger pleinement dans notre univers.

I- Les Territoires: 

L'Empire Romain est assez vaste. Comme tu as déjà pu le voir, déjà du temps de la République, Rome avait assez largement débordé de la botte italienne pour s'étendre un peu partout autour de la Méditerranée. Plutôt que de longs discours, voici une situation de l'Empire Romain avec les provinces conquises sur une carte.


De fait, tous ces territoires constituent le terrain de jeu de Prima Roma, et tu peux incarner un personnage venu de n'importe laquelle de ces contrées. Tu n'as que l'embarras du choix.

II- Les monnaies:

Du temps de l'Empire Romain, il était commun de battre monnaie à chaque changement de règne d'empereur, ou de faire ce que l'on appellerait des séries spéciales pour marquer des événements extraordinaires, comme la conquête d'une nouvelle province par exemple, sans que ne soient vraiment retirées les pièces les plus anciennes. Il y avait donc une profusion de devises différentes.
Par commodité, nous ne retiendrons que deux monnaies:
-le sesterce: une monnaie d'argent, qui pour faire très simple correspondra à la valeur d'un euro
-l'aureus: au pluriel, aurei, qui est une monnaie d'or, qui valait 100 sesterces. Là, pas la peine de faire simple, ça l'était déjà réellement. On voit l'efficacité romaine. 
Donc, pour les petits achats, ça se passe en  sesterces, et pour les plus gros, toujours avec du sesterce, ou pour faire plus réaliste, avec des aurei. Notons que l'aureus n'atterrira pas entre les mains d'un esclave, ou d'un pauvre. Les plus pauvres peuvent passer une vie entière sans savoir à quoi ressemble cette monnaie.

III- La religion:

Nous allons distinguer deux choses à ce niveau, le clergé, et le culte. Puis les éléments étrangers.

• Le clergé romain:
  Les prêtres, à l'époque impériale, sont nommés par l'empereur en personne, de la même façon qu'il nommerait un magistrat ou un fonctionnaire. Le prêtre n'est pas forcément un célébrant, car les pater familias, les chefs de famille, peuvent officier dans les cultes domestiques. Le prêtre est plus le garant de la formalité du culte, tout étant très codifié et ritualisé. Il supervise et veille au bon déroulé plus qu'il ne dirige. Il doit veiller à l'entretien du temple, à sa surveillance, au contrôle de tout objet censé appartenir à la divinité, de tout acte s'adressant aux Dieux comme les sacrifices et les offrandes, mais aussi de surveiller tout événement qui traduirait l'expression de leur volonté. 
  D'autres sont de véritables professionnels dans certaines branches de la religion, comme les Vestales, qui sont un collège de prêtresses, considérées comme épouses du dieu Mars, ou comme les Augures, chargés d'interpréter les présages, comme en étudiant le vol des oiseaux, ou les entrailles d'une victime sacrifiée, ou encore les Epulons, qui étaient chargés de présider dans les festins dédiés aux Dieux.
  
  
• La religion romaine:
  -le culte domestique: dans les demeures romaines, même les plus modestes, un patricien ou un plébéien célèbre le culte. A commencer par le culte des Mânes, qui est un culte des ancêtres, à qui il est d'usage de sacrifier et à qui l'on s'adresse en priant. De la même façon, on peut voir une stèle dressée au fond d'un champ pour commémorer l'endroit où la foudre s'est abattue, ou un autel adressé à une divinité dans  une partie de la maison par habitude familiale, ou suite à un événement particulier.
  -le culte des divinités: outre les cultes domestiques, il y a ce qu'on pourrait qualifier de culte d'Etat avec des divinités communes à l'ensemble de la population. Parmi les plus importantes et les plus célèbres, on trouve Jupiter, Junon, Mars, Minerve, Mercure, Vénus, Vulcain, Apollon, Bacchus, Cérès, Diane, Neptune, Pluton et Vesta, peut-être moins connue mais très présente en ce qu'elle est la déesse du foyer. 
  Mais ce ne sont pas les seuls dieux. Il y a des dizaines, voir des centaines de dieux, parfois propres à une ville, à une région, ou à un lieu, comme un bois sacré, une source, une montagne, etc... 
  En outre, la religion romaine est très perméable, et assimile volontiers des divinités étrangères, comme ce fut le cas pour Cybèle ou pour Mithra, quand elle ne fait pas des parallèles, en s'inspirant par exemple très fortement des Grecs, ou en se transposant sur les divinités des peuplades conquises, comme ce fut le cas en Gaule, ou en Hispanie. 
  -le culte impérial: ce n'est assurément pas le moindre. Car à Rome, des empereurs sont divinisés, souvent après leur mort, comme ce fut le cas par exemple pour Auguste. Des collèges de prêtres perpétuent ainsi le culte de la lignée impériale. Rejeter la religion romaine, c'est donc aussi rejeter le culte de l'empereur et du même coup son autorité. Donc être un rebelle à Rome, ou un traître.
  
  
• Les cultes étrangers: 
  Si en général, tout se passe très bien avec les populations des provinces récemment conquises qui assimilent les dieux romains à leurs dieux et inversement, il est un cas très particulier, ou plutôt... deux, qui ont posé un gros problème à Rome, mais pas seulement. Le premier cas est celui des habitants de Judée, les Juifs, monothéistes. Si les Romains étaient à la base tout à fait disposés à prendre dans leur panthéon le dieu des Juifs pour en faire un dieu parmi d'autres, ça a coincé très fort au niveau des Juifs, qui sont entrés en rébellion maintes fois contre Rome sur cette question, ce qui aboutira en 70 à la destruction du temple de Jérusalem, au massacre de ses habitants, et à un nouvel exode, les Romains dispersant les survivants à travers tout l'Empire. Des raisons plus politiques sont à prendre en compte, mais on peut dire que le moteur de la révolte a surtout été religieux.
  Le deuxième cas problématique est celui des Chrétiens, exactement pour la même raison, le rejet du culte impérial. Hérétiques pour les Juifs qui les accusent d'idolâtrie avec le Christ, eux-mêmes accusent les Romains d'être des idolâtres. Conséquence, ils seront persécutés en Judée par les Juifs, et par les Romains dans le reste de l'Empire. A l'époque de Prima Roma, ils se trouvent dans une période transitoire. Les persécutions n'ont pas encore commencé, mais le vent commence à tourner pour les premiers chrétiens, que les Romains commencent à regarder de travers à cause de l'étrangeté de leur culte, et qui voient de possibles factieux avec leur refus catégorique du culte impérial.
  

IV- Mariage, divorce, et adoption:

En la matière, la Rome impériale est un exemple de libéralisme comparé à ce qui suivra à la chute de l'Empire. Il est parfaitement admis de se marier, de divorcer, et de se remarier. A Rome, le mariage est avant tout un contrat entre deux familles. Le formalisme est également très variable, et le mariage peut être célébré par un sacrifice à Jupiter; par un simulacre d'achat devant témoins, le marié donnant une pièce de bronze au père de la mariée; ou par le simple fait d'avoir passé un an de vie commune. La femme apporte une dot. De propriété de son père, elle devient propriété de son mari. En pratique, et avec l'ère impériale, les femmes ne seront pas pour autant brimées, et jouiront d'une liberté relative, tant que le mari veut bien lui concéder des libertés. De la même façon, les enfants sont la propriété du père, le pater familias, qui a droit de vie et de mort sur ses enfants, son épouse, mais aussi ses esclaves.
Quant à la transmission du nom, de la richesse ou des biens, là encore, le citoyen romain fait à peu près ce qu'il veut, en désignant par testament son héritier. Il peut même adopter tout à fait librement un fils, qui perpétuera ainsi sa lignée, quitte à déshériter un fils véritable qu'il estime indigne.

Une légion romaine est composée de 10 cohortes et 120 cavaliers (soit environ 5 000 soldats). Chaque cohorte, sauf la première, comprend 3 manipules, soit 480 soldats. Un manipule est composé de 160 soldats, répartis en 2 centuries, cette dernière elle-même composée de 10 unités de bases, c'est-à-dire 80 soldats.
Les grades sont variables, et il faut distinguer la cavalerie, qui est un corps auxiliaire, de l'infanterie d'une légion.

• La cavalerie:
  -l'Equites, ou chevalier romain, est un patricien qui a payé son armement, et tient un rôle d'officier subalterne.
  -le décurion, qui commande à dix cavaliers
  -le centurion qui commande à une "tourme", soit entre 30 et 40 cavaliers
  -le préfet, qui commande toute la cavalerie de la légion
  
  
• L'infanterie:
  -l'optione, qui tient lieu de police militaire avec tout ce que ça implique, comme la garde des prisonniers
  -l'aquilifer, qui est le porteur d'aigle d'une légion
  -le decanus, qui commande à dix hommes
  -le centurion, qui commande les centuries et les cohortes avec des sous-grades variables.
  -les préfets, qui commandent une unité dont la tâche est fixe, comme la cavalerie, le génie, ou des auxiliaires
  -le tribun, qui commande à la légion entière.
  

Et à la tête de toute l'armée, on peut trouver un légat, ou un dux que l'on traduit vulgairement par "chef". Bien évidemment, ceci est une version abrégée pour t'éclairer, car il existe plus de dix sortes de centurions, ou d'optiones par exemple.

Chose importante, les légions ne stationnent pas à Rome. Sous l'Empire, la réserve stratégique se compose de deux légions, l'une basée en Italie, et l'autre en Hispanie. Toutes les autres légions sont massées aux frontières pour les surveiller, ou déployées en campagne quand il y a une guerre en cours.


VI- L'Administration Romaine:
Rome est administrée en temps normal par deux consuls, qui doivent gérer et chapeauter tous les services de la ville. Lorsqu'ils s'absentent, c'est un préfet qui assure les pouvoirs de police à l'intérieur de la ville. Il dirige ainsi les cohortes urbaines, véritable service de police de la ville. 
A côté d'eux, on trouve les vigiles urbains, véritables pompiers avant l'heure, qui devaient surveiller la ville pour opérer une prévention des incendies, qui pouvaient être cataclysmiques dans une ville comme Rome. 
Les censeurs, eux, sont chargés des constructions commandées par les autorités, mais aussi de leur entretien, du pavage des routes, avec un budget voté par le Sénat.
Dans les "regio", les régions d'Italie, les édiles, tribuns et préteurs administrent une région, avec les mêmes échelons locaux. 
Les questeurs, eux, sont envoyés à travers tout l'Empire pour percevoir l'impôt. Enfin, dans les provinces, on trouvera un gouverneur avec un titre variable.

A noter qu'à Rome, il n'y a pas de passage par la case prison. La prison n'est qu'un lieu de détention provisoire entre l'arrestation et le jugement. Il n'y a pas de peine de prison. Un condamné sera expédié aux mines, aux galères, voir au cirque. Une femme, elle, peut être vendue à un lupanar.

VII- L'habitat, et la "domus":
L'Empire Romain est vaste, et abrite bien des cultures. Cela se ressent jusque dans l'habitat. Si en Gaule, on trouve encore des paysans dans des huttes, les villes s'urbanisent à la romaine. A l'inverse, si on prend l'Egypte, ou la Grèce, on voit déjà de grands centres urbains qui n'ont pas à rougir face à ce que Rome peut apporter. A Rome, là encore, on trouve de tout. Si les campagnards vivent dans des fermes, certains gros propriétaires disposent de confortables villas, avec des esclaves pour la main d'œuvre. De même dans les villes, les habitats seront à l'image des couches sociales qui les occupent. Si les riches patriciens occupent des palais et des villas luxueuses, le plébéien moyen vivra dans une demeure bien plus modeste, voir même dans l'ancêtre du HLM qu'est l'insula, qui est un immeuble d'habitation collectif sur plusieurs étages, semblable à nos immeubles. Pour faire très simple et t'épargner encore plus de lecture, voici un plan de domus romaine classique, celle-ci venant d'un plan réel à Pompéi.